Qu’est ce que l’écoute :
Avant tout, il est très important de mieux saisir le processus d’écoute sur le plan théorique. Beaucoup de travaux ont été réalisés mais le modèle de MCADAMS et BIGAND (1994) est pratiquement intéressant car il traite de manière séquentielle le processus de compréhension à partir d’un son.
L’écoute est le processus de compréhension orale qui permet de comprendre un message. A partir de la situation, l’auditeur doit décider et changer à chaque fois la manière dont il écoute un message.
De plus, on distingue de nombreux facteurs qui interagissent sur la qualité de l’écoute :
Cinq types d’écoute en été mis en évidence :
➢ L’écoute sélective :
Apprendre à n’écouter que les passages qui sont nécessaires à la réalisation d’une tache, apprendre à « ne pas entendre » le reste. Chercher dans un message ce que sait l’auditeur pour n’écouter que les passages qui l’intéressent.
➢ L’écoute détaillée :
Apprendre à avoir connaissance de tout ce qu’on va écouter (dans un passage particulier, dans une catégorie d’informations, dans un discours oral…) c’est une écoute exhaustive, de durée variable.
Reconstituer un message mot par mot en écoutant la totalité de celui-ci.
➢ L’écoute globale :
Apprendre à dégager autant d’informations du discours pour essayer de comprendre leurs significations globales. Découvrir un message en s’intéressant aux endroits particuliers pour comprendre leurs significations générales.
➢ L’écoute réactive :
Comprendre c’est pour faire quelques choses (prendre des notes, faire fonctionner un appareil,…) ce type d’écoute exige de savoir fonctionner deux opérations simultanément, il faut par exemple voire quelles sont les informations qui sont nécessaires et décider si l’interlocuteur doit donner avis sur le discours du locuteur « si l’interaction est possible » tout en continuant à écouter, réagir sur le message qui est entendu et compris. Donc pendant l’écoute, deux opérations simultanées sont mises en position : la sélection des informations à garder et la réaction par rapport à celle-ci.
➢ L’écoute de veille :
Ce type d’écoute est dit automatique, elle se déroule d’une façon inconsciente, et qui a pour but d’attirer l’attention des apprenants.
L’écoute d’une mélodie rythmique, une comptine, un chant, une histoire ou une consigne que l’enfant développe sa compétence d’écoute. L’enseignant facilite la compréhension ayant recours aux gestes, aux mimiques ou les intonations.
L’écoute dans les situations authentiques permet aux apprenants de s’habituer aux nouveaux sons de la langue qui ne sont pas maternelle pour eux, tels que, les films, les émissions télévisées, les pièces de théâtre…facilitent l’acquisition de la langue seconde.
Dans le domaine de la pédagogie, il existe une démarche de l’écoute proposée par différents auteurs. Celle-ci comporte trois étapes : le pré écoute, l’écoute, la post écoute.
• Le pré-écoute : est la l’étape durant laquelle l’enseignant prépare les apprenants à recevoir le contenu d’un document.
C’est la période pendant laquelle on découvre les attentes des élèves, ou on les ramène, au moyen des remue-méninges, à deviner le contenus du récit qu’ils vont écouter, c’est aussi l’étape pendant laquelle l’enseignant .
vérifie le vocabulaire déjà connu par les apprenants sur le sujet présenté. Par la suite, l’enseignant va leurs donner le vocabulaire qu’ils ne possèdent pas et dont ils vont avoir besoin pour comprendre le contenu. C’est donc la période pendant laquelle l’enseignant explique à ses apprenants la tache qu’ils auront à accomplir, soit pendant l’écoute, soit après l’écoute.
• L’écoute : est l’étape ou l’apprenant essaie de dégager le sens global du document en prenant en considération toutes les signes, linguistique et non linguistique. Donc le moment où il va vérifier l’hypothèse qu’il avait proposée dans la phase de pré écoute. Il estimable que ce soit aussi le moment ou il s’amuse en français tout en apprenant et en développant un savoir-faire15. Il est aussi nécessaire d’offrir aux apprenants l’occasion d’une deuxième écoute.
• La posté-écoute : c’est l’étape durant laquelle les apprenants partagent beaucoup plus ce qu’ils ont compris que les stratégies qu’ils ont utilisées. C’est l’étape ou ils partagent leurs impressions et expriment leurs sentiments.
La variante est nécessairement la même activité mais les moyens de réalisation peuvent être variés.
Le prolongement : est défini comme l’ensemble d’activités qui sont reliées directement au thème. Chaque groupe d’élèves sont permis de choisir une activité différente, le but ultime de ces activités c’est de voir leurs réactions et les résultats obtenus.
L’apprenant doit utiliser des différents processus mentaux pour une écoute attentive et efficace :
C’est en amenant l’apprenant à utiliser toute la série de processus que l’on garantira le développement de sa capacité à écouter. Ce sera l’intention de communication qui désignera à l’apprenant lequel des processus mentaux privilégier :
• Le repérage : chercher une information visiblement et clairement donnée dans un message oral ou écrit.
• La sélection : est la recherche d’une information qui fait partie de l’ensemble d’autres informations.
• Le regroupement : rechercher une information qui est donnée dans différentes ongles et en divers endroits dans un document, l’apprenant va donc, repérer, sélectionner, et regrouper l’information pour la mesurer, comparer et enfin la juger.
• L’inférence : un apprenant doit chercher une information qui n’est pas fourni visiblement ou clairement, il fait donc référence à ses connaissances antérieures par rapport au sujet ou à ce qu’il a déjà entendu pour pouvoir répéter cette information recherchée.
• L’évaluation : comme en étant un processus mental, un apprenant doit d’abord avoir compris un message avant d’être évalué, car, ce processus ne permet pas effectivement la compréhension de ce dernier, mais, il aide l’apprenant de juger un message par rapport son intention à l’aide de ses connaissances antérieures.
➢ Les processus mentaux : comme on l’a expliqué dans l’optique immersive, ne sont pas particuliers à l’acquisition d’une langue cible, mais, ils sont tout autant favorisé pour l’enseignement des autres matières